Histoire & patrimoine

La ville d'Auneau-Bleury-Saint-Symphorien regorge de trésors de patrimoine et d'une histoire forte. Deux châteaux occupent le territoire de la commune et quatre églises classées. Le patrimoine naturel n'est pas en reste car la commune accueille deux sites remarquables.

Ces deux interviews réalisées par radio GrandCiel en juin 2024 mettent en lumière l'histoire de la ville et zoom sur une des églises d'Auneau-Bleury-St-Symphorien.

Découvrez votre en (ré)-écoutant ce podcast.

 

Château d'Auneau

Le château d’Auneau est bâti sur le territoire de la paroisse du même nom offre un aspect imposant malgré de nombreuses transformations.
Aujourd’hui, il se compose de 2 parties : d'une part le bâtiment principal (XIVème, XVIème, XVIIIème siècle) et d'autre part, le donjon cylindrique du XIème siècle

Un premier château (“la Vieille cour”) fut édifié au VIIIème ou IXème siècle pour protéger la route de Chartres et les habitants du bourg. Au XIème siècle, un second bâtiment vit le jour sous l’impulsion du seigneur de l’époque, Hugues de Gallardon, vassal des Comtes de Chartres qui possédaient la châtellenie d’Auneau. Il reste de cette période le donjon rond qui fut surmonté au XVIème siècle d’un dôme et d’un lanternon.

Marguerite d’Auneau descendante d’Hugues de Gallardon épouse Bureau de la Rivière. Au XIVème siècle, le château lui appartient, il est chambellan du roi Charles V. Celui-ci fait édifier un troisième château dont il subsiste encore aujourd’hui une partie. Un siècle plus tard, les familles des La Roche Guyon, d’Estouteville puis Bertin de Silly en prennent possession. En 1580, il est aux mains d’Henri de Joyeuse, maréchal de France et va connaître ses “heures de gloire” sept ans plus tard. En effet, le 24 novembre 1587, va se livrer ce qu’on appellera “la Bataille d’Auneau”.

Aujourd'hui, le Château appartient à une société privée. L'ancienne Ferme du Château, totalement rénovée accueille aujourd'hui une Maison pour autistes adultes.
 

Le château d’Esclimont : oasis de la Renaissance

Ce château fait partie de notre paysage.  Se cache en ce lieu un splendide et tranquille hôtel et un restaurant gastronomique de toute beauté. Voici quelques lignes historiques sur ce château de conte de fées.

VII-VIIIème siècle : Le château fut édifié initialement pour se protéger des pillages, une "tourronde" en bois fut bâtie, qui jouait un rôle défensif et servait de logement au seigneur.
1097 : Jean Germont, le seigneur d'Esclimont à construire un solide château fort en pierre avec donjon quadrangulaire, qui est l’embryon du Château.
1543 : Pendant la période de la Renaissance, Etienne de Poncher, en qualité de prélat, diplomate, commentateur de la Cour Suprême, élu évêque de Paris rebâtit le Château d'Esclimont en s'inspirant du style italien que son cousin a fait dans la Vallée de la Loire.
1580 : Philippe Hurault, chancelier de France de Henry III, Ministre de la Justice de Henry IV, posséda de Château d'Esclimont formellement. Après la mort de dernier héritier, ce château fut revendu à la famille Bullion.
1639 : Claude de Bullion, chef de l’Assemblée de Henry III, marquis de Gallardon, Ministre de la Justice de Marie et Médicis, eut acheté le Château d'Esclimont, dont ses descendants n'ont pas enlevé les risbans aux coins du château par respect de leurs ancêtres.
1807 : Le Château fut revendu à la famille Montmorency en cette année-là. Après le mariage d’Elisabeth Hélène Pierre (héritière de la famille Montmorency) et Louis François Sosthène de la famille Rochefoucauld-Deauville, il appartient à la famille de Rochefoucauld. Foucaud, né en 1019, le premier seigneur de la Roche, fondateur de la famille La Rochefoucauld, la plus célèbre en France. Son descendant, François de la Rochefoucauld, fut devenu parrain de François I en 1494. Sa statue équestre est érigée au tour de rempart de Château d'Esclimont.
1865 : Leur fils, Marie Charles Sosthène de la Rochefoucauld Parent, aménagea ce château avec un style romantique de Renaissance. Il eut gravé sa devise "C’est mon plaisir" sur tous les balcons du château et l’eut mise dans le nom de sa deuxième femme.
1981 : René Traversac, fondateur de la chaîne d'hôtel de luxe "Les Grandes Etapes Françaises", le rachète à la comtesse Laure, petite-fille d'Edouard, et le transforme en hôtel de luxe de quatre étoiles.
2015 : Par la suite, Changlin Yang, investisseur chinois (société Chongquing Tianci Hot-Spring group), déjà Directeur de plusieurs hôtels de luxe, rachète le château d’Esclimont. Son projet de rénovation intérieur et extérieur est faramineux pour en faire un Hotel-Restaurant Haut de gamme et un lieu de réception et de congrès internationaux.
*Photo : Denis Faure


Pour en savoir plus, téléchargez l'histoire du Château d'Esclimont
  Voir le Site Internet du Château d'Esclimont

 

Eglise Saint-Etienne

La population d’Auneau se déplaçant de St Rémy vers la place du Marché, le curé Popot estima qu’une église plus centrale était nécessaire. Le legs d’Etienne-Alexandre Granger, maire de la ville, permit de réaliser le projet de construction sur les plans de l’architecte Vaillant en 1890-92.

 

Le 18 octobre 1892 fut posée la première pierre, son inauguration officielle ne se fera qu’en 1929, sous le vocable de St Etienne, en souvenir de M. Etienne GRANGER (Maire d’Auneau), l’un des principaux fondateurs.

Juste derrière, au bout de la rue Armand Lefebvre (ancien propriétaire du château au XIXème Siècle), la place du Champ de Foire où se tenaient les plus grandes foires aux animaux de la Région.

Les travaux furent interrompus en 1895 et s’achevèrent en 1904 par l’installation d’une cloche de Saint-Nicolas. L’ensemble est un bâtiment conventionnel de style néo-roman en pierre de taille de Montoire.

Des vitraux valent le détour à l'intérieur.

 

 

 

Église Saint-Martin : monument historique du XIème siècle

Au vaisseau principal terminé en hémicycle à l’abside fut ajoutée au XVIème siècle une vaste chapelle à chevet plat au nord, ouvrant sur le chœur et la nef par deux arcs en tiers-point dont les pierres taillées ont été recouvertes de maçonnerie moderne. La tour, dans le prolongement de cette chapelle, ouvrait sur la nef par un arc visible dans la salle sous le clocher. Un autre arc bouché se voit dans le mur entre la chapelle et la salle basse de la tour.
Le clocher abritait 3 cloches dont deux furent défenestrées pendant la révolution de 1789, la 3ème n’ayant pu passer par les ouvertures du clocher. L’accès se fait latéralement au sud sous un porche moderne abritant un portail surmonté d’un écu à trois fleurs de lys. Une corniche de pierre à modillons non sculptés, avec de petites dents de loup au sud du chœur entoure le bâtiment. Les voûtes des deux vaisseaux sont planchéiées grossièrement et peintes en blanc. Les charpentes apparentes sont frustres; seule l’avant-dernière poutre à l’ouest est sculptée. Avec celle qui s’appuie au mur de la façade elle soutenait une tribune récemment démolie. Le retable du maître autel est en bois peint façon marbre, dans le style du XVIIème siècle ; celui de la chapelle, dans les mêmes tons, cache en partie des peintures murales du XVIème siècle. Le 11 novembre 1746, deux chasses contenant : l’une des ossements des Saints martyrs GAUDENCE et CLEMENT, l’autre ceux des Stes martyres MEDESTINES et TRANQUILLE sont posées de chaque côté du grand Autel de l’Eglise dédiée à Saint MARTIN. Les peintures murales sont en mauvais état, le mur ayant été piqueté avant d’être recouvert de badigeon. C’est en 1881 qu’elles furent découvertes en installant un chemin de croix. On a identifié dans la partie basse, une représentation de la Messe de Saint Grégoire ; le Pape, agenouillé devant l’autel élève l’hostie et, au-dessus, le Christ monte dans les nuées. On peut les dater de la fin du XVIème siècle ou du début du XVIIème. Dans cette "église de Bleury" se trouve la pierre tombale de Demoiselle de LARS, dame de LEVAINVILLE au XVème siècle. Par arrêté du Ministre de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts en date du 10 décembre 1908, les peintures murales ont été classées à titre définitif parmi les monuments historiques. Un second arrêté pris par le Préfet d’Eure-et-Loir en date du 17 juin 1975, a procédé à l’inscription sur l’inventaire supplémentaire à la liste des objets mobiliers classés le maître-autel, le retable, les boiseries du chœur, l’autel et le retable du bas-côté ainsi que les bancs clos et banc d’œuvre datant du 18ème siècle. Texte extrait de l'ancien site de Bleury.fr

Par arrêté du 26 septembre 2007, le Préfet de la Région inscrit l’Eglise Saint-Martin en monument historique.

Eglise Saint-Rémy : Joyau du XIème siècle

Cette église du XIème siècle est située au hameau de Saint Rémy, qui semble avoir été le berceau d’Auneau. Elle fut édifiée sur l’emplacement de la fontaine St Maur qui fut de tous temps et jusqu’au début de ce siècle un lieu de pèlerinage où goutteux et paralytiques se rendaient en foule pour implorer leur guérison. L’église paroissiale dédiée à l’évêque de Reims fut assez curieusement un lieu de pèlerinage très fréquenté en l’honneur de Saint-Maur.

L’eau de la fontaine qui court au font d’un petit bassin contre le mur nord de l’église était notamment réputée pour guérir les paralytiques. On y venait la veille et la nuit de la Saint Jean (24 juin) boire son eau.

L'église, située à l'écart du bourg, en contrebas du cimetière, est maintenant rejointe par des constructions modernes. La nef se prolonge par une tour trapue, dont la partie basse forme le chœur, et par une abside en hémicycle. Les bas-côtés, XV et XVIème siècles, sont en appentis tandis que deux chapelles de profondeur inégale flanquent la tour, formant une croix.
Une gracieuse tourelle carrée s'élève à l'angle sud-est. Sur la façade occidentale le portail en arc brisé, dont les voussures se prolongent jusqu'aux bases, est surmonté d'une corniche soutenue par des modillons sculptés. L'intérieur a été totalement remanié au XIX' siècle à l'instigation du curé Popot voûtes factices, très basses, peintures agressives sur tous les murs et les colonnes (elles seraient de l'école de Flandrin, qui fit un travail analogue à Saint-Germain-des-Prés). Tout le mobilier est néo-gothique.

L’église de Saint-Symphorien

Paroisse de la Sainte Famille en Voise Drouette se situe sur l’ancienne commune de Saint-Symphorien-le-Château.

Des concerts ont lieu régulièrement dans cette église.

 

 

 

 

 

 

 

Les grands marais de la Voise

Paradis boisé dans l'univers agricole beauceron, la vallée de la Voise représente l'une des dernières vallées tourbeuses d'Eure-et-Loir. Le site des Grands Marais occupe un ancien méandre de la rivière où les prairies ont disparu au profit d'un marais tourbeux boisé d'aulnes, de bouleaux et de trembles. Il constitue un refuge pour la faune et la flore des zones humides qui connaissent une forte régression.
Depuis lors, le Conservatoire oeuvre à une meilleure connaissance des richesses naturelles de ce site, le gère de manière à conserver et restaurer sa biodiversité et travaille à sa valorisation par la sensibilisation du public pour la sauvegarde de ce patrimoine naturel. Ce site offre aux visiteurs, chaussés de bottes, un cadre paisible et calme où se promener, tout en lui procurant des émotions insoupçonnées au contact de la nature. Petits et grands peuvent ainsi découvrir librement la faune et la flore des zones humides ou bénéficier des balades nature organisées par le Conservatoire plusieurs fois pas an.

Localisation et accès : À 1,5 km à l'ouest d'Auneau-Bleury-Saint-Symphorien. Depuis le secteur d'Auneau, prendre la RD 19 en direction d'Oinville-sous-Auneau. Les Grands Marais sont situés à gauche de la route juste avant le pont sur la Voise, en rive droite du cours d'eau.
Superficie : 10,84 hectares
Habitats naturels :
Mégaphorbiaie, aulnaie-frênaie paratourbeuse, tapis immergé de Characées, mare forestière
Type de maîtrise :
Propriété du Conservatoire d’espaces naturels de la région Centre (Cen Centre) depuis 1994
Plan de gestion : En cours pour la période 2012-2023
                                                                                                                                                                
Conditions de visite
- Site accessible au public.
- Un panneau d'information, installé au niveau du parking d'entrée du site (à côté du Point P), initie un sentier de 2 km balisé.
- Animations grand public : se reporter au calendrier des balades nature.
- Projets scolaires et visites guidées possibles. Contacter l'antenne Eure-et-Loir/Loiret du Conservatoire.

Située dans la vallée de la Voise sur la route entre Auneau-Bleury-Saint-Symphorien (Côté Auneau) et Oinville-sous-Auneau, cette ancienne boucle de la Voise, aujourd’hui disparue, est composée de milieux humides et représente un enjeu fort de préservation dans le contexte d’agriculture intensive de la Beauce chartraine.

En savoir plus sur ce site exceptionnel

Conservatoire d’espaces naturels de la région Centre
3 rue de la Lionne 45000 Orléans | 02 38 59 97 13 |
antenne28-45@cen-centre.org | www.cen-centre.org

La pelouse calcicole de Bonville

En limite de la région Île-de-France, le site de la Pelouse de Bonville occupe un coteau du vallon de la Rémarde, affluent de la Voise. Il fait partie d’un ensemble de pelouses calcaires occupant la vallée de l’Eure et ses vallons affluents. Ces espaces naturels, riches d’un point de vue botanique et entomologique, sont menacés par l’urbanisation des coteaux ou l’embroussaillement qui génère une baisse de la biodiversité.
 
Localisation et accès : Depuis Bleury, prendre la D 331-2 en direction de Gallardon. Le site se trouve sur la droite de la route, entre les hameaux de Bonville et de Montlouet, à 2 km environ de Bleury.
À noter que les communes voisines de Bleury et Saint-Symphorien-le-Château ont fusionné le 1er janvier 2012 pour ne plus former qu'une seule commune.
 
Superficie :1,02 hectare
Habitats naturels : Pelouse calcicole avec faciès d’embroussaillement
Statut : Inclus dans le site Natura 2000 "Vallée de l'Eure de Maintenon à Anet et vallons affluents"
Type de maîtrise : Propriété de la commune de Bleury-St-Symphorien ; bail emphytéotique de 30 ans en faveur du Conservatoire, signé le 22 septembre 2010
Plan de gestion : Plan de gestion en cours pour la période 2013-2024

Dans l'actualité de la commune
Dans le cadre de la Fête de la Nature, le Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire a organisé samedi 21 mai, une balade à la découverte des orchidées sauvages sur la pelouse de Bonville, avec l’Association le Patrimoine des Vallées. Une trentaine de personnes était présente pour découvrir ou re-découvrir ce site, propriété de la mairie d’Auneau-Bleury-St-Symphorien. Il est géré par le Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire depuis 2010, suite à la signature d’un bail emphytéotique de 30 ans, en partenariat avec l’association.
En effet, La pelouse calcicole de Bonville, classée Natura 2000, est un site remarquable pour la rareté de ses richesses naturelles, notamment orchidées sauvages et plantes d’affinité méridionale... Cette balade s’inscrivait dans le cadre des missions de l’Association du Patrimoine des Vallées. Créée en 1993, elle s’est donnée pour objet la protection des milieux naturels, en particulier,  la Vallée de l’Eure et ses affluents, la Voise, l’Aunay, la Rémarde...

Le lavoir de Mireloche

Comme sur toute la longueur de la vallée de la Basse-Voise et de ses affluents, ce lavoir date du 19ème siècle (peut-être antérieur). Pièce d’eau nourrie par des sources, le lavoir est ouvert.
Ce bâtiment avait une charpente en mauvais état, une panne était à changer. Sa toiture était en tôle. Le mur de retour fortement endommagé nécessitait une reprise. Après consultation de Monsieur Yves FLAMAND, Architecte des Bâtiments de France, la Municipalité a décidé de faire appel au bénévolat des habitants de la commune pour entreprendre sa restauration.
Commencé au mois de Mai 1991 et terminé au mois d’août de la même année, le chantier a consisté en :
• La rehausse du mur arrière, pour assurer une pente suffisante à la toiture, en pierre de pays.
• La réfection de la charpente.
• La couverture en tuiles plates de pays.
• La reconstruction de la vanne.
• La réparation du muret en retour du mur du lavoir et couronnement de celui-ci en briques.
• Le nettoyage du pavage du sol.
• Le curage des boues et le nettoyage du plan d’eau.

La restauration de cet édifice du patrimoine communal profitera à tous. Sa destination étant de devenir un lieu de promenade, de repos ou de détente dans un site privilégié de la commune. L’aménagement du terrain communal autour du lavoir a été effectué au Printemps 1992 ce qui a permis de procéder à l’inauguration le 13 juillet de cette même année. Aujourd’hui, lieu de promenade et de repos en pleine verdure, ce lavoir mérite le détour. Texte extrait de l'ancien site de Bleury.fr

 

Le viaduc de Bleury

Ce viaduc, situé dans le secteur de Bleury, a été construit pour l’ancienne liaison ferroviaire entre Chartres et Paris en passant par Gallardon.

La ligne de Paris à Chartres par Gallardon a été construite par la Compagnie des Chemins de Fer de l'Etat au tout début du XXe siècle. Sur le pont béton de Pont-sous-Gallardon, on peut voir un macaron stylisé où il est écrit "1907". Le tronçon de Chartres à Gallardon fut achevé en 1913. De Gallardon à St-Arnoult-en-Yvelines par Ablis fut achevé en 1917. Il y avait alors deux voies d'un bout à l'autre, la seconde a été démontée à la fin de la 1e guerre mondiale, à peine posée, en raison d'un manque crucial d'acier en France.

Après Gallardon en remontant sur Paris, la ligne traversait les communes de Bleury, St Symphorien-le-château, Prunay-en-Yvelines, Ablis, St-Arnoult-en-Yvelines, Rochefort-en-Yvelines, Bonnelles, Limours, Gometz-le-Châtel, Bures-sur-Yvette, Orsay, Villebon-sur-Yvette, puis Massy. Dans ces villes, on voit un peu partout des anciens ponts, viaducs, anciennes gares ou anciens talus qui rappelent l'existence de cette voie ferrée.

La ligne fut ouverte au trafic voyageurs de 1930 à 1940. Le 14 juin 1944, il y eut un bombardement du pont de Bailleau-sous-Gallardon par trois vagues de 12 bombardiers procédant par bombardement massif puis attaque en semi-piqué par 8 chasseurs. 200 bombes larguées, 2 tués, 9 blessés, 12 immeubles détruits, 3 inhabitables et 7 endommagés.

Pendant la 2de guerre mondiale, les trains militaires allemands ne pouvaient pas monter vers Paris par Epernon car le viaduc de Maintenon avait été bombardé : Ils passaient donc par Gallardon.
Le viaduc de Bleury est une propriété privée aujourd'hui.

Monument Patton et site d'hommage à la IIIème Armée U.S

Le Monument Patton et le site en l'honneur de la IIIème Armée : Site commémoratif et pédagogique dédié à la Victoire des Alliés et la Libération de la France mettant fin à la 2de Guerre mondiale. Ce site est un territoire américain ! Vous y trouverez le Monument Patton sous les étendards américains et français, un monument sur la IIIème Armée U.S du Général Patton, une borne restaurée de la Voie de la Liberté (Parcours initié par un habitant de la commune en 1946) et une stèle. Un site idéal pour expliquer aux plus jeunes le parcours des Américains après le débarquement en Normandie... Pour s’y rendre, RDV au hameau Essars, le long de la N10, rue du Général Patton. Immanquable. La commune est pour ainsi dire le Berceau de la Voie de la Liberté.

Le colonel Guy de la Vasselais, qui deviendra maire du village en 1948, était le chef de liaison tactique auprès de la 3° armée Patton. Il a accompagné Patton tout au long de sa campagne de libération en Europe. C’est à la libération, qu'il a fondé « La Voie de la Liberté » qui va de Saint Lô, en Normandie, à Bastogne (Belgique) et qui est jalonnée tout son long de bornes kilométriques à l’effigie de la Voie de la Liberté. La première borne a été inaugurée à Saint Symphorien en 1948, puis remplacée par un monument rappelant ces événements, qui a été inauguré en 1971. Ce monument est situé en bordure de la nationale 10.
A l’occasion du 50ème anniversaire de  la Voie de la Liberté" , en 1998, la première borne a été restaurée et installée à l’entrée du village. Un buste de Patton a été installé et inauguré en 1961, en présence de son fils, dans le jardin de la mairie. Une rue et la salle des fêtes porte le nom du Général Patton.

 

L'ancienne Mairie de Bleury

L'ancienne Mairie de Bleury est située en Centre-Bourg de l'ancienne cité de Bleury, dans le périmètre de protection de l'église du XIème siècle. Le bâtiment est un manoir du XVème siècle absolument magnifique. Flanqué d'une tour et couvert d'ardoises, ce bâtiment a fait l'objet d'une réhabilitation totale. La salle attenante à cette bâtisse est en cours de rénovation, avec une fin des travaux prévu début janvier 2017.

 

Histoire ... Anecdotes ...

La voie de la liberté : l’initiative d’un habitant de la commune !

La voie de la Liberté commémore la libération de la France pendant la 2de Guerre mondiale. Elle est matérialisée par des bornes le long de la route de Ste-Mère-Église en Normandie, à Bastogne en belgique. Ces 1145 km retracent l’itinéraire glorieux de la IIIème armée américaine DU général george Patton. son chef de liaison tactique, guy de la VASSELAIS, CO-FONDATEUR DE cette « voie patton », habitait la commune et en fut maire. ainsi, Le 25 août 1946, la commune de St-Symphorien inaugurait la 1ère borne de la Voie de la Liberté. cette année nous fêtons les 70 ans du lancement de ce célèbre parcours le samedi 17 septembre (programme page 11). à l’origine de la Voie de la Liberté ? Un habitant de la commune ! Le Commandant Guy de la Vasselais, qui fut Maire du village de St-Symphorien, était le chef de liaison tactique de la IIIème Armée du Gal George Patton qui a mené la campagne de Libération en Europe en 44-45. Très peu de temps après la fin de la guerre, Guy de la Vasselais et Gabriel Hocquard, alors Maire de Metz, conçoivent l’idée de commémorer la Libération. Ils proposent de réaliser des bornes, sur le modèle de celles de « la Voie sacrée » commémorant la Bataille de Verdun, durant la 1ère Guerre mondiale. Ils choisissent un des itinéraires les plus glorieux de la reconquête alliée : le parcours de la IIIème Armée du Général Patton, depuis son débarquement sur la côte normande, jusqu’à la frontière allemande atteinte en 54 jours. Exploit militaire !
Le 25 août 1946 à Essars (Saint-Symphorien), une borne provisoire est inaugurée en présence de hautes autorités politiques et militaires de France et des pays alliés. Dans les mois qui suivent, bon nombre de villes et de villages vont suivre l’exemple de Guy de la Vasselais, en inaugurant des bornes commémoratives.
Le 17 septembre 1947, l’ensemble du parcours de « La Voie de la Liberté » est consacré à Fontainebleau.
Depuis, la reconnaissance envers ces personnages intimement liés à  la commune, a toujours été présente au travers de commémorations et d’inaugurations (cf page ci-contre) : la 1ère borne de la Voie sera remplacée par un monument commémoratif inauguré en 1971. à chaque anniversaire de la Libération, la municipalité a organisé de grandes cérémonies. En 1996, elle a commémoré le 50ème anniversaire de la 1ère borne avec une réhabilitation de la borne d’origine. En 2010, deux jours commémoratifs et festifs ont été organisés en hommage au Gal Patton, en présence de certains de ses descendants. Un an plus tard, un monument pédagogique dédiée à la IIIème Armée voit le jour à côté du Monument Patton (Essars). Nous retrouvons d’autres signes de mémoire : une rue et la salle des fêtes portent le nom du Gal Patton. N’oublions pas la Rue Guy de la Vasselais, une des rues principales de St-Symphorien.
La Mémoire perdure avec la Journée du 17 septembre cette année (cf. détails ci-contre), et l’inauguration d’un rond-point Général Walker, autre prestigieux commandant (XXe Corps) de la fantastique campagne du Général George S. Patton. « La Voie de la Liberté, réel chemin de croix, voie sacrée baignée du sang généreux des Enfants de la grande république amie, associant dans un même élan, grandes villes et petits villages, est l’hommage démocratique de la terre de France à la terre d’Amérique. » Guy de la Vasselais

 

 

 

La légende oubliée d'Auneau

Le jeune seigneur Yvain rentrait seul d’une bonne partie de chasse, chevauchant tranquillement car sa monture et lui étaient épuisés. Il portait une tunique de velours vert et des bottes de cuir terminées par des éperons dorés. Il passa non loin d’une fontaine et eut l’idée de s’en approcher pour se désaltérer. Tout à coup, il aperçut une très belle demoiselle assise sur la margelle. Elle chantonnait en peignant ses longs cheveux blonds et se rafraichissait de temps à autre en s’aspergeant de quelques gouttes d’eau de jouvence. Il s’approcha tout doucement : sa peau était blanche comme la neige, ses lèvres rouges vermeil comme des pétales de rose, et ses yeux brillants aussi noirs que les plumes d’un corbeau. Il en tomba follement amoureux et s’avança pour la demander en mariage sur le champ...

Surprise de la présence du cavalier qu’elle n’avait pas entendu venir, elle sursauta et se sentit bouleversée en regardant ce jeune homme aussi charmant qu’inattendu droit dans les yeux. Le chevalier se souvint tout à coup de son poème favori, qu’un célèbre troubadour lui avait appris peu de temps auparavant. Il le murmura sans plus attendre :

« Et, je meurs, je meurs d’amourette Puis-je vous donner un baiser ? Vous êtes le but de ma quête. Acceptez-vous de m’épouser ? »

Émerveillée par autant de courtoisie et d’audace, elle enchaîna :

« Je suis gardienne de l’Aunay, J’accepte de vous épouser. Si je sors la nuit en secret Surtout ne me suivez jamais. »

Ils firent plus longuement connaissance et, finalement, Yvain emmena Aulna dans son château. Ils se marièrent et la cérémonie eut lieu près de la fontaine, dans l’église St Rémi. Aulna visita le manoir et le trouva très beau, mais trop étroit et très sombre. Le jeune couple n’eut plus qu’une idée : agrandir le château et surtout le donjon qui devait devenir le plus haut et le plus solide à plusieurs lieues à la ronde. Aulna portait chance à Yvain car le seigneur devenait chaque jour plus riche et plus puissant, et vivait très heureux.

Un peu plus tard, Yvain fut réveillé par les grincements du pont-levis pendant une nuit de pleine lune. Il vit Aulna se rendre en cachette à la fontaine et la suivit discrètement. Elle longea l’Aunay et se faufila vers l’église, jusqu’à la fontaine. Elle s’assit sur la margelle de pierre, trempa ses pieds dans l’eau, s’enfonça doucement puis enleva ses yeux et les posa sur le côté. Yvain ne put retenir un cri de frayeur.

Démasquée, Aulna se transforma aussitôt en vouivre blanche. Le sort était rompu, l’Aunay bouillonnait d’écume épaisse et tourbillonnante, le clocher de l’église trembla, les portes et les fenêtres claquèrent dans un énorme fracas. Un coup de tonnerre magistral s’abattit sur Auneau et on apprit peu de temps après que le donjon du château s’était écroulé au même moment. Les souterrains sous le donjon étaient désormais hantés par Aulna, redevenue la gardienne de ces lieux inquiétants.

Dans ce cataclysme impressionnant, les yeux de la vouivre avaient disparu. Bouleversé, dépité, désespéré, le chevalier Yvain rentra au château et ne put retenir ses larmes devant le triste spectacle qu'offrait son donjon dévasté. Il ne savait quelle décision prendre et réunit un conseil de sages : des devins, des savants, des magiciens, des sorciers et des druides… Ils cherchèrent longuement, dans les étoiles, dans les cendres d’un brasier, dans le sang d’un animal sacrifié, dans les boules du gui… et après de longues discussions, personne ne trouva. On fit alors venir trois personnes qui connaissaient des secrets : un vieillard, un adulte et un enfant, et on leur promit une récompense.

On leur posa trois questions : Qu’est-ce qui est le plus léger ? Qu’est-ce qui est le plus doux ? Qu’est-ce qui est le plus lourd ?

Sans hésiter, le vieillard répondit : - La plume, la laine, la pierre.

L’adulte répliqua : - Le vent, le bruit du feuillage dans le vent tiède du soir, le bois du vieux chêne.

L’enfant murmura :

- Un enfant dans les bras de sa mère,
- Un enfant qui boit le lait de sa mère,
- Un enfant mort dans les bras de sa mère.

 
Cette réponse interloqua tous les présents qui en restèrent profondément émus. A l’évidence, cet enfant en savait plus que tous les savants réunis. Alors, l’enfant s’adressa au chevalier Yvain :

- « Je connais le secret du donjon. Je peux te le donner mais tu dois me promettre, en échange, de me laisser partir aussitôt que je te l’aurai confié, pour retrouver ma mère qui s’inquiète sans doute de mon absence. »

Le chevalier accepta et l’enfant reprit :

 - « Sous le donjon sommeillent deux dragons, l’un est rouge et l’autre blanc. Seule la gardienne des souterrains peut les empêcher de se battre ! Elle a pouvoir sur eux… ! »

Puis il partit en courant. Yvain comprit qu’on ne pourrait pas reconstruire le donjon tant que les dragons seraient là. Pour mieux réfléchir, il se rendit à l’église St Rémi. Il priait en silence, quand tout à coup, une dame blanche aux longs cheveux argentés plana dans le chœur de l’église. Il reconnut le sourire de sa mère, morte il y a bien longtemps, et en resta stupéfait. Elle s’approcha pour lui tendre une épée brillante au pommeau d’or décoré de deux pierres précieuses étincelantes, noires comme du jais. En lui tendant l’épée, elle le guida jusqu’à l’entrée d’un souterrain sombre, étroit, et inquiétant.

En possession de cette épée exceptionnelle, le chevalier comprenait tout à coup quelques secrets de la nature. Courageux et brave, il se sentait la force d’accomplir l’exploit qui se présentait. Il n’hésita donc pas à s’aventurer dans le couloir de terre et arriva bientôt dans une grotte où dormaient deux dragons, l’un rouge comme le sang, l’autre blanc comme la neige. Dérangés dans leur profond sommeil, ils se mirent très en colère et commencèrent à se battre. Yvain s’approcha doucement et une flèche lumineuse éclaira le dragon rouge. Au moment où le dragon blanc lui lançait un jet de flammes mortelles, le chevalier réussit à lui planter l’épée derrière la tête et le dragon rouge s’effondra. Une fumée rougeâtre s’éleva aussitôt. Le dragon blanc était encore plus en colère ! Il crachait du feu autour de lui, les flammes devenaient de plus en plus longues et sa queue agitée frappait puissamment le sol. Ce dragon excité comme un démon faisait trembler le souterrain.

Après quelques instants interminables, la mystérieuse gardienne tendit le bras et un nouveau rayon lumineux éblouit le dragon blanc. Yvain en profita pour lui transpercer le cœur, la bête trembla puis tomba, eut quelques soubresauts et fut terrassée en un instant. Une fumée blanche s’éleva aussitôt, plusieurs rayons lumineux s’entrecroisèrent et, très vite, les deux carcasses des dragons furent réduites en poussière.

Pour remercier la gardienne, Yvain lui offrit son épée et s’en alla chercher la sortie du souterrain, satisfait et fier d’avoir accompli son exploit. Aussitôt, la gardienne reconnut ses yeux fixés au pommeau de l’épée. Elle les reprit et, redevenue vouivre, se dépêcha de retourner à la fontaine. Elle se désaltéra longuement, enleva ses yeux noirs, les posa sur le rebord de la pierre et s’enfonça délicatement dans l’eau, comme à son habitude.

Yvain était assoiffé et surtout il avait très chaud. Il s’approcha de la fontaine, but quelques gorgées en bousculant maladroitement la pierre et fit tomber les yeux de la vouivre au fond de l’eau au moment où elle remontait. La jeune femme sortit sans se préoccuper des pierres précieuses noires. Yvain reconnut la femme qu’il aime et l’appela doucement en lui demandant de revenir dans son château et de redevenir la merveilleuse princesse qu’elle était autrefois. Il était aveuglé par son regard doux comme de la nacre, chaleureux et inondé d’amour.

De retour au château, l’attention du chevalier fut immédiatement attirée par les deux fumées rouges et blanches qui imprégnaient peu à peu des bandes sur le vieux blason décoloré placé depuis toujours au-dessus du pont-levis. Depuis ce temps-là, le blason d’Auneau est rayé de rouge et de blanc.

Aulna retournait régulièrement à la fontaine pour y rencontrer des paysans car une grande nouvelle se répandait dans la région… L’eau de la fontaine était miraculeuse : les blessés qui en buvaient étaient soulagés, les malades guérissaient et les brûlures disparaissaient d’un coup… De plus en plus de croyants vinrent en pèlerinage à la Fontaine où le fils du chaudronnier avait retrouvé la vue en quelques instants.

C’est ainsi que la fontaine s’appela St Maur. Pendant ce temps là, le chevalier entama les travaux de reconstruction du donjon. L’Aunay coulait tranquillement et les paysans vivaient paisiblement en respectant de leur mieux la « Dame Nature »...